prix arendt du mois européen de la photographie 2023
Les cinq artistes nominés pour l’EMoP Arendt Award sur le thème Rethinking Identity empruntent des chemins différents à travers des réinterprétations singulières qui dépassent les clichés classiques de l’identité.
Dans une vision plus individuelle, Cihan Cakmak aborde les réminiscences d’une fracture identitaire kurde en créant des situations oniriques personnelles défiant la fragmentation sociale et l’isolement qu’elle a subis. En utilisant le corps féminin comme instrument de pouvoir, Ulla Deventer, à travers une esthétique particulière qui puise à la fois dans la documentation photographique et l’installation d’art contemporain, déconstruit les stéréotypes sur la prostitution. Les représentations de soi déconstruites et les perceptions fragmentaires du corps de Karolina Wojtas créent de nouvelles fictions qui interrogent les concepts de temps et d’espace dans une perspective sociale et relationnelle. Dans un autre registre, le travail de Livia Melzi confronte l’archive et les représentations autour de l’identité à travers ses recherches sur les capes Tupinambá, issues des tribus guerrières Tupi de la côte brésilienne et utilisées à l’origine pour des rituels anthropophages.La question de l’identité culturelle se mêle à des éléments autobiographiques dans l’œuvre multimédia de Jojo Gronostay (né en Allemagne avec des racines ghanéennes). Objets et images d’objets et fragments de corps sont décontextualisés et présentés à une échelle inhabituelle jouant sur les interrelations entre colonialisme et capitalisme.
Ces postures artistiques émergentes expriment différents types d’identités, qu’elles soient individuelles, familiales, culturelles ou territoriales.
Membres du jury EMoP en 2022 : Paul di Felice (président/Luxb), Emmanuelle Halkin (Paris, Fet’Art-Circulations), Verena Kaspar-Eisert (FotoWien), Rui Prata (Imago Lisboa), Maren Lübbke-Tidow (Kulturprojekte Berlin), Delphine Dumont (Bruxelles / Hangar).
prix arendt du mois européen de la photographie 2021
Les cinq artistes présélectionnés s’intéressent à la complexité de la corrélation entre l’homme et la nature et réfléchissent chacun à sa façon sur les nouvelles représentations et fictions du paysage.
Avec les photographies de Vanja Bucan nous entrons dans un univers fantasmagorique et onirique illustrant un écosystème disposé de manière inhabituelle. Chez Inka&Niclas les visions perturbées du paysage sont de l’ordre de l’étrange et du sublime, alors que les photographies des villages ruraux russes en ruine de Danila Tkachenko témoignent d’une époque historique révolue. Chez Anastasia Mituykova comme chez Maria Magdalena Ianchis, les représentations des icebergs et paysages de glace du Groënland se déclinent sous différentes formes d’images mentales et réelles qui se présentent dans des installations où l’archive et la mémoire tentent de représenter les stigmates de l’Anthropocène et de combler le vide laissé par l’impossibilité de photographier la complexité de la nature.
Le jury EMoP était composé de Paul di Felice (président / Luxbg), Bettina Leidl (vice-présidente / Vienne) et des membres du comité Emmanuelle Halkin (Paris), Verena Kaspar- Eisert (Vienne) et Rui Prata (Lisbonne).
prix arendt du mois européen de la photographie 2019
Les nominés pour le prix du Mois européen de la photographie de Arendt & Medernach étaient : Carina Brandes (Allemagne), Matthieu Gafsou (Suisse), Weronika Gesicka (Pologne) Alix Marie (France), SMITH (France). La lauréate de l’édition 2019 est Weronika Gesicka.
Le jury de cette année était composé de cinq membres du bureau des commissaires du Mois européen de la photographie à savoir Paul di Felice (Luxembourg), Verena Kaspar-Eisert (Kunst Haus Vienne), Jean-Luc Soret (Maison européenne de la photographie, Paris), Branislav Stepanek ( Central European House of Photography,Bratislava), Balázs Zoltán Tóth (Hungarian Museum of Photography, Kecskemet).
L’édition 2019 du Prix du Mois européen de la photographie Arendt, présentait le travail de cinq jeunes artistes autour des notions de corps et fiction sous le titre générique de Bodyfiction(s).
Smith, selon les périodes Bogdan ou Dorothée, plonge le spectateur dans son univers particulier à travers ses séries photographiques où l’effacement des genres est volontairement accentuée. Le travail photographique en noir et blanc de l’Allemande Carina Brandes prend son essor dans l’insolite gestualité de la quotidienneté à partir de situations insensées où l’artiste en autoreprésentation croise des figures de l’histoire de la photographie et de l’art ainsi que des animaux dans des lieux abandonnés parfois improbables mais souvent prosaïques. La jeune artiste polonaise Weronika Gesicka construit son imaginaire à partir de recherches et stratégies d’exploration de mécanismes sur la mémoire et les représentations familiales d’autres époques. La photographie chez la Française Alix Marie sort du cadre bidimensionnel pour devenir sculpture, relief, objet et installation. Son sujet de prédilection est la relation que nous avons avec notre propre corps mais aussi notre attitude par rapport à ses représentations à travers des processus d’objectivation, de magnification et d’accumulation. A l’inverse des préoccupations intérieures, introspectives et intimistes, le photographe suisse Mathieu Gafsou observe et analyse l’évolution tout aussi inquiétante de notre société en prenant comme perspective les enjeux du « transhumanisme ».
prix arendt du mois européen de la photo 2017
Etaient pré-selectionnés pour le prix Arendt 2017 du Mois européen de la photographie, les photographes suivants: Samuel Gratacap, Jure Kastelic, Aida Silvestri, Daniel Mayrit, Panos Tsagaris.
Chacun de ces artistes a interprété à sa façon thème de cette année “À la recherche des nuages - La photographie contemporaine en temps de conflits”.
Le jeune français Samuel Gratacap s’intéresse aux problématiques liées à la migration et aux lieux de transit. Son travail, à la fois sensible et objectif, se situe à la croisée du photojournalisme et de l’art contemporain.
L’artiste slovène Jure Kastelic traite également de l’image en relation avec le temps. Les photographies de sa série “Death Reporters” sont tirées d’images fixes télévisées qui se concentrent sur le moment même où le présentateur annonce le nombre de victimes lors d’événements catastrophiques dans le monde. Il déconstruit ainsi les stratégies de communication médiatique. C’est également le cas dans l’œuvre de Daniel Mayrit, dont les portraits flous (prises par des caméras de surveillance) sont des images de certaines des personnes les plus influentes de Londres. Ils contredisent l’image « glamour » de ces personnalités, qui sont soudainement la cible de caméras de surveillance, exactement comme des criminels.
Dans la série de couvertures de magazines intitulée “For Between Light and Darkness We Stand”, l’artiste grec Panos Tsagaris interrompt le flot de l’actualité en la remplaçant par une œuvre symbolique reflétant ce qu’il appelle “la déconnexion progressive de la matérialité et le lent éveil la conscience.”
Dans un tout autre registre, le travail d’Aida Silvestri, originaire d’Erythrée, s’inscrit dans une quête personnelle et altruiste centrée sur le sort des réfugiés africains, qu’elle présente sous forme de portraits floutés et avec les traces de leurs parcours brodés directement sur les photographies.La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 26 avril dans les locaux de l’étude Arendt & Medernach à Luxembourg-Kirchberg.
Interviews des 5 artists sélectionnés pour le prix Arendt su Mois européen de la photographie sur le thème de “Looking for the Clouds” , exposition au Arendt House.
prix arendt du mois européen de la photographie 2015
La lauréate 2015 est Tatiana Lecomte qui touchera le Prix A&M “European Month of photography award”, d’un montant de 5,000 EUR. Les oeuvres de l’artiste ainsi que celles des 5 prés-sélectionnés ont été exposées dans les espaces de l’étude Arendt & Medernach’s entre le 22 avril et septembre 2015.
Le jury du Prix du Mois européen de la photographie 2015 était composé de Miha Colner (Ljubljana), Paul di Felice (Luxembourg), Gabriella Uhl (Budapest) et Frank Wagner (Berlin). Les noms des artistes présélectionnés sont: Marcell Esterházy, Tatiana Lecomte, Andreas Muehe, Borut Peterlin et Lina Scheynius. Ces 5 artistes ont été sélectionnés parmi les artistes émergents du projet d’exposition «Memory Lab – Photography Challenges History» organisé par le réseau EMOP.